A. G. : Biologiquement l'homme ne diffère en rien
de l'animal. Pour comprendre pourquoi il a un destin différent,
il est bon d'étudier d'abord comment fonctionne la vie Avant-Proposcute;taux qui sont selon vous restés dans l'Ordre
Naturel.
Ensuite, puisqu'il n'y a pas de différence biologique
avec l'animal, réaliser pourquoi l'homme s'est éloigné
du comportement naturel des animaux.
Enfin essayer de savoir si cette dérive est bonne
ou mauvaise.
M. L. : Toute vie est faite pour se perpétuer.
Les activités de chaque animal ou de chaque végétal
s'ordonnent autour de ce principe.
Chaque espèce possède un patrimoine génétique
qui est le centre de l'activité, et ce patrimoine se retrouve quel
que soit son aspect physique. Le chêne magnifique, le gland
ou même le minuscule grain de pollen contiennent ce patrimoine génétique.
ce "noyau dur" intangible, de l'espèce chêne.
Un animal adulte dans toute sa force, un spermatozoïde
ou un ovule ne sont que ds aspects physiques différents d'une même
force vitale animant le patrimoine génétique.
Chaque individu, à tous les stades de son existence
ignore que sa mission est de se perpétuer. S'il mange, c'est simplement
parce qu'il en a envie et non pour déclencher un processus physico-chimique
lui conservant sa force afin de pouvoir transmettre son patrimoine génétique.
Ainsi l'animal a l'impression qu'il est libre, qu'il fait
ce que bon lui semble. Il se sent mal à l'aise dans des températures
extrêmes.
Il mange et préfère certains aliments, qui
ont pour lui un goût plaisant. il ignore qu'il est programmé
pour préférer ces aliments qu'il croit choisir librement,
ou pour en refuser d'autres qui en réalité seront néfastes
à sa bonne santé.
Même chose pour les espèces végétales.
L'oranger trouve "désagréable" le climat
du nord de la France car il n'est pas programmé pour prospérer
comme un tilleul ou un pommier.
Pourtant, quand on examine avec tous les moyens dont nous
disposons un oranger ou un tilleul, on comprend mal pourquoi le tilleul
prospérera là où l'oranger dépérira
et vice versa.
Chaque espèce végétale prospère
dans un climat déterminé (température, humidité)
et a besoin de certains aliments spécifiques qu'elle doit chercher
dans le sol.
L'animal est mobile et recherche les conditions optmales
à son mieux-être en se déplaçant.
S'il mange de l'herbe, en temps de sécheresse,
il peut faire de grandes migrations, si nécessaire, pour découvrir
de meilleurs pâturages.
L'animal est mobile et recherche ds conditions optimales
à son mieux-être en se déplaçant.
Le végétal, immobilisé, doit s'adapter
aux conditions qui lui sont imposées.
Un même gland semé dans les Causses, région
de terres peu profondes et pauvres, ou dans le Perche au soussol fertile
et très profond, donnera un arbre d'aspect fort différent
: puissant et majestueux dans le Perche, petit et malingre dans les Causses.
Cependant chez ces deux chênes qui semblent si différents,
le patrimoine génétique est totalement préservé.
Il peut arriver que l'animal ou le végétal
soit si épuisé qu'il ne puisse plus transmettre ce patrimoine.
Les mécanismes de sa transmission sont donc particulièremeiit
importants.
A. G. : Résunions : chaque individualité
végétale ou animale prend une forme momentanée, variable
et périssable, mais porteuse d'une vie éternelle, immuable
ou presque, qu'on peut appeler le patrimoine génétique.
La mission de chaque bête ou de chaque plante est
donc de lutter pour vivre afin de conserver intacte cette vie eternelle
qu'il doit absolument transmettre.
Le comportement de chaque animal pour accomplir sa mission
est réglé grâce à deux incitations positives
et négatives : le plaisir et la douleur.
Il croit rechercher l'accouplement pour jouir, alors que
c'est uniquement pour transmettre son patrimoine génétique.
Maxime Laguerre :
L'ORDRE NATUREL
Un essai à contre-courant À CONTRE-COURANT
1993
Editions de L'Éternel
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(Disponible sur Internet dès
janvier 2001)
© MAXIME LAGUERRE 1993
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